7 février 2019
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L’illusion du désir se pose comme un voile sur tes yeux.
Mais celui qui se soucie encore de vouloir alors qu’il se trouve dans le jardin de la plénitude subira les affres du manque.
Relâche les liens du désir, délivre-toi du bandeau de la peur.
Puisses-tu contempler alors la scène extravagante de l’univers par les yeux même de son Grand Acteur !
Bien avant que la peur du manque ne fût en toi, la grâce débordait déjà de ta coupe!
Elle attend avec patience - elle se délecte de ces moments où soudain tu t’arrêtes pour la découvrir.
[...] Tu es né dans le jardin de la Grâce à l’aube de la création.
Tu ne peux rien ajouter à la profondeur de La grâce, sinon ta propre grâce.
Un sourire révèle le visage de l’esprit tout comme les rides à la surface d’un étang dévoilent la présence de la brise.
La Grâce s’exprime en tons pastel et caresse tous les sens.
Elle dresse le plus glorieux des banquets et se consacre à ton éveil, afin que tu participes à Son festin.
La grâce te ramène toujours au foyer, elle guide à jamais tes pas de danse sur ta terre natale.
Briller comme une étoile dans la tragi-comédie de l’existence, dans ce bal d’ombre et de Lumière qui s’ouvrit à ta naissance - voilà ton privilège.
Ta dualité native se projette sur tout se qui apparaît devant toi.
Tu peux certes ne pas aimer ton reflet, mais par-delà ce théâtre d’ombre la grâce continue de briller sur toi.
Dans la paix comme dans le conflit, tu récoltes ce que tu sèmes.
Et cette prise de conscience amorce ton éveil.
Comment mesurer ton accomplissement, si ce n’est par la grâce que tu déploies face à l’adversité ?
La Grâce que tu cherches Est toujours devant toi, mais, dans l’inquiétude causée par ton besoin, tu ne la perçois pas.’
- Hajjar Gibran
(Le retour du Prophète. Page...)