... Le tout est d’observer, car le monde est dans le verbe Voir, la vie dans le verbe Espérer, la création dans le verbe Aimer...
L’aube naissante m’interpelle, simplement assise face à elle, mon cœur ressent son étincelle.
Ton écho j’entends tout bas, tu touches mon esprit d’un regard droit.
Le calme, la quiétude deviennent effluves, ils ne sont point seulement dispositions intérieures, simples habitudes ou solitudes.
Mon esprit en tumulte retrouve l’espace, et les étoiles découvrent leur grâce.
Au milieu d’apparentes agitations, je goûte même aux sensations.
Dans la chaleur du jour montant, je ferme les yeux sur ce néant.
Tu parles tout bas, et tu cries toutes les choses que tu ne dis pas.
Tu m’apostrophes de tes soupirs, pour dessiller mes yeux d’enfant. Paroles au bord du cœur, propos divins teintés de miséricorde, tout en douceur.
Ici et maintenant, les fleurs sont comme des pensées.
Être en harmonie avec le monde qui nous entoure, moments de joie et pur bonheur, ponctuant une existence, épanouissant l’éternité.
Comprendre qu’il faut prendre soin de ce jour, de cette nuit, car ils sont l’essence même de la vie.
C’est un miracle que je respire, c’est une grâce qui m’inspire.
La croissance, l’action... sont une gloire donnant naissance à la beauté.
Hier n’est plus qu’un rêve, et le futur une vision exhalée et parfumée.
Havre de paix tout désigné, une source calme comme les matins, ou les soirs, sur une plage de l’esprit, lorsque la mer des émotions fait des flux, des vagues en silence.
Salutation à l’aube naissante, vices ou malices ne ternissent point une voie décente et consciente.
Je savoure à cet instant l’harmonie du temps, je déguste la sensualité du quotidien, la quintessence même d’une vérité, j’invite mon âme à aimer chaque saison comme elle me vient.
Le tout est d’observer, car le monde est dans le verbe Voir, la vie dans le verbe Espérer, la création dans le verbe Aimer.
Le temps est venu de tendre les horizons vers la quiétude de cœur, connaître le parfum d’un rose thé, dans l’écrin de l’être, passionné par la beauté teintée de tranquillité.
L’esthète de quelques paradoxes, sur la toile d’un artiste des mots, des oraisons et des saisons. Imperturbable... intemporelle est la création !
La plénitude est sans doute proportionnelle au vide émotionnel, la paix est immense dans la brillance d’un regard d’innocence.
- Sophia Sherine Hutt
(Le Sceau des Anges / Quiétude)