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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:59

http://vimeo.com/simonchristen/adrift

Il y a sans doute quelque part dans le ciel un cimetière de nuages. Comme ses tombes doivent être merveilleuses !

 

~ Christian Bobin (Un assassin blanc comme neige) 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 22:42

J'aime appuyer ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non pour m'assurer de l'existence de l'arbre dont je ne doute pas mais de la mienne.


~ Christian Bobin (La présence pure)

 

Appuyer ma main...C.Bobin
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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 22:33
 *Photo source http://500px.com/photo/39048846?from=popular

*Photo source http://500px.com/photo/39048846?from=popular

...L'intelligence c'est proposer à l'autre ce qu'on a de plus précieux, en faisant tout pour qu'il puisse en disposer - s'il le souhaite, quand il le souhaite. L'intelligence, c'est l'amour avec la liberté.


~ Christian Bobin

(La plus que vive)

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 20:10
*Image et Citation Via Envie d'ailleurs "Le grand voyage intérieur" Cathy-Juliette de Toul

*Image et Citation Via Envie d'ailleurs "Le grand voyage intérieur" Cathy-Juliette de Toul

Il y a plus de texte écrit sur un visage que dans un volume de la Pléiade,
et quand je regarde un visage, j'essaie de tout lire, même les notes en bas de page. Je pénètre dans les visages comme on s'enfonce dans le brouillard,
jusqu'à ce que le paysage s'éclaire dans ses moindres détails...

 

~ Christian Bobin 

(La lumière du monde)

 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 20:04

[...] tout se donne à voir, sur le ciel d'un visage.

~ Christian Bobin (La part manquante)
 

*Photo “Woman." by Tuan Nguyen Anh Via 500Px

*Photo “Woman." by Tuan Nguyen Anh Via 500Px

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 10:41
*Photographie T.Zoher envole d'un nuage à Choisy Le Roi.

*Photographie T.Zoher envole d'un nuage à Choisy Le Roi.

Partons de ce bleu, si vous le voulez bien. Partons de ce bleu le matin fraîchi d’avril. Il avait la douceur du velours et l’éclat d’une larme. J’aimerais vous écrire une lettre où il n’y aurait que ce bleu. Elle serait semblable à ce papier plier en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers à Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec à l’intérieur des grains de sel angéliques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-né.

Nos pensées montent au ciel comme des fumées. Elles l’obscurcissent. Je n’ai rien fait aujourd’hui et je n’ai rien pensé. Le ciel est venu manger dans ma main. Maintenant c’est le soir mais je ne veux pas laisser filer ce jour sans vous donner le plus beau.

Vous voyez le monde. Vous le voyez comme moi. Ce n’est qu’un champ de bataille. Des cavaliers noirs partout. Un bruit d’épées au fond des âmes. Eh bien, ça n’a aucune importance. Je suis passé devant un étang. Il était couvert de lentilles d’eau – ça oui c’est important.

Nous massacrons toute la douceur de la vie et elle revient encore plus abondante.

La guerre n’a rien d’énigmatique – mais l’oiseau que j’ai vue s’enfuir dans le sous-bois, volant entre les troncs serré, m’a ébloui. J’essaie de vous dire une chose si petite que je crains de la blesser en la disant. Il y a des papillons dont on ne peut effleurer les ailes sans qu’elles cassent comme du verre.

L’oiseau allait entre les arbres comme un serviteur glissant entre les colonnes d’un palais. Il ne faisait aucun bruit. Il était aussi simplement vêtu d’or qu’un poème. Voici, je me rapproche de ce que je voulais vous dire, de ce presque rien que j’ai vu aujourd’hui et qui a ouvert toutes les portes de la mort : il y a une vie qui ne s’arrête jamais. Elle est impossible à saisir. Elle fuit devant nous comme l’oiseau entre les piliers qui sont dans notre cœur. Nous ne sommes que rarement à la hauteur de cette vie. Elle ne s’en soucie pas. Elle ne cesse pas une seconde de combler de ses bienfaits les assassins que nous sommes.

L’étang fleurissait sous le ciel et le ciel se coiffait devant l’étang. L’oiseau aux ailes prophétiques enflammait la forêt. Pendant quelques secondes j’ai réussi à être vivant. J’ai conscience que cette lettre peut vous sembler folle. Elle ne l’est pas. Ce sont plutôt nos volontés qui sont folles.

Je veux ici parler simplement de ce qu’on appelle « une belle journée », un « ciel bleu ». Ces expressions désignent un mystère. Un couteau de lumière dont la lame fraîche nous ouvre le cœur. Nous sommes enfouis sous des milliers d’étoiles. Et parfois nous nous en apercevons, nous remuons la tête, oh juste quelques seconde. C’est ce que nous appelons du « beau temps ».


~ Christian Bobin - l'homme-joie (Extrait p13,14,15)

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 22:15
*Après la pluie...

*Après la pluie...

Rien, sinon la pluie mais la pluie, ce n'est pas rien, elle éloigne le ciel comme on repousse un meuble pour faire le ménage, elle chante en nettoyant les vitres, les visages et les pensées, elle prépare la venue de quelqu'un qui arrivera juste après elle, quelqu'un qui aime ce qui brille et sent le neuf.


~ Christian BOBIN

(Autoportrait au radiateur)

*Citation proposée par Hélène Sayen

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 22:14

À certain moment on frôle...on passe notre vie à frôler quelque chose d'éternel, et il y a un moment ou l'on y sera précipite, c'est ce qu'on appel mourir...

 

~ Christian Bobin

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 21:52

Le silence est la plus haute forme de la pensée et c'est en développant en nous cette attention muette au jour que nous trouverons notre place dans l'absolu qui nous entoure.

 

~ Christian Bobin

(L'enchantement simple) 

 

 

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 18:20
La bonté est la petite enfance de l’humanité...Bobin-Boubat

On dit que parfois la douleur est nécessaire pour créer. Je pense que la joie est aussi un bon aliment pour le songe. Il y a un mystère du mal sur lequel se sont penchés des milliers de sages et de fous, sans jamais l’éclaircir en rien. Il y a un autre mystère aussi insondable, celui du bien. L’un nous aveugle par ses ténèbres, l’autre par ses lumières. Nous apprenons très vite à reconnaître la part noircie du cœur de l’homme, cette pesanteur universelle de l’envie et de la cruauté et nous donnons souvent à la bonté la figure de l’enfance. Ce n’est pas faux, à condition de ne pas tenir l’enfance dans l’enclos d’un âge.

La bonté est la petite enfance de l’humanité. C’est une petite enfance qui ne vieillit pas, qui ne grandit pas, qui se passe pas, qui revient jouer partout où la confiance ouvre un visage. La bonté est la porte grande ouverte d’un visage.

Ces portes ouvertes, Boubat n’a pas cessé de les franchir. Dans le soin donné à la singularité faible de chacun, il y a de l’écrivain chez Boubat. Dans sa joie à surprendre la bonté à son point de source il y a chez lui un théologien. Feuilletez ce livre, regardez corps et visages : vous êtes en train de suivre une méditation sur le mystère du bien. Le silence des images n’est pas un silence. Le silence des images est murmure de douceur. Boubat fait mentir la – trop – belle phrase d’Apollinaire sur la bonté, « immense contée où tout se tait ».

« Lumière », « foyer », « révéler », « ouverture », « développer ». Ces termes ont dans la photographie un sens instrumental, technique.

Ils peuvent, les même, êtres sortis de la chambre noire et rendre une autre clarté dans un ouvrage de méditation – autant dire dans l’amour.

Boubat ne « prend » pas ses photographies, il les reçoit. Il les accueille. Quand à connaître précisément ce qui est ainsi accueilli, c’est impossible. Le savoir que nous avons d’une chose enferme cette chose sur nous-mêmes. Dans l’accueil, c’est le mouvement inverse : nous sommes ouverts à l’autre et, pour tout dire, nous sommes un peu perdus.

Boubat ne connaît pas tout ce qu’il voit, pas plus que je ne comprends tout de ce que j’écris.

 

Le meilleur de nous arrive toujours à notre insu.

~ Bobin-Boubat

(Donne-moi quelque chose qui ne meure pas) 

*Photo Extrait T.Zoher

*Photo Extrait T.Zoher

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Présentation

  • : Ma quête du soi et du non Moi...
  • : Un lieu de vie vers la lumière de soi et du non Moi, un passage où je partage mes textes, mes citations au fil de mes lectures, de mes balades, mes photos et photos de la toile. Un voyage de l'esprit sur la toile, à travers les êtres, les âmes, et le mystère au fil des jours, de tout ce qui m'inspire, me guide, me touche, m’éveille dans ces chemins de l'existence, en cette vie, dans cet Univers Extraordinaire, que nous partageons tous sous un même toit, Le Ciel...
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'Quand le rideau se lévera, tu verras que nous ne savions rien, ni toi, ni moi.'

- Omar Khayyam -

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Vous êtes tel que je le veux : Faites de moi celui que vous voulez...

-Ali Ibn Abû Taleb-