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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 00:20

 

Main danl main Alina et zaza


La confiance est la matière première de celui qui regarde : c’est en elle que grandit la lumière. La confiance est la capacité enfantine d’aller vers ce que l’on ne connaît pas comme si on le reconnaissait.


Tu viens d’apparaître devant moi et je sais qu’aucun mal ne peut me venir de toi puisque je t’aime et c’est comme si je t’aimais depuis toujours.


La confiance est cette racine minuscule par laquelle le vivant entre en résonance avec toute la vie – avec les autres hommes, les autres femmes, comme avec l’air qui baigne la terre ou le silence qui creuse un ciel.

Sans confiance, plus de lien et plus de jour.

Sans elle, rien.


~ C.Bobin/E.Boubat 

(Donne-moi quelque chose qui ne meure pas) 

 

*Photographie Tahora Zoher Ma nièce et sa Maman deux amours éternel.


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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 10:18

 

CSC_1271.JPG


Nous recevons la nouvelle de la disparition d’un être aimé comme l’enfoncement d’un poing de marbre dans notre poitrine.

Pendant quelques mois nous avons le souffle coupé. Le choc nous a fait reculer d’un pas.

Nous ne sommes plus dans le monde.

Nous le regardons. Comme il est étrange.

Le moins absurde, ce sont les fleurs. Elles sont des cris de toutes les couleurs. La moindre pâquerette cherche désespérément à se faire entendre de nous. Sa parole c’est sa couleur.

Quand tu es morte, je suis devenu un drogué des fleurs. J’en mettais partout dans ma maison.

Le monde, dont ta mort m’avait détaché, tournait lentement comme une boule noire dans le noir mais il y avait cette insolence colorée des fleurs, ce démenti jaune, blanc, rouge, bleu, rose au néant monocorde.

Les religieuses dans les monastères savent l’importance explosive d’un bouquet de roses dans un pot de grès. Le poing de marbre s’est retiré de ma poitrine. Je suis revenu au monde comme l’enfant presse son visage contre la vitre. Le monde n’aime pas la mort. Il n’aime pas non plus la vie. Le monde n’aime que le monde. Il a donc repris toute sa place. Presque : je n’oublie pas ce que m’ont dit les fleurs en ton absence. Car j’ai fini par les entendre. La vie est à peu près cent milliards de fois plus belle que nous l’imaginons – ou que nous la vivons. Je vois la vigne vierge à la fenêtre. Des souffles colorés traversent le pré.

Les fleurs sont les premières gouttes de pluie de l’éternel.

Yeux murés par l’éternel, j’avale les féeries de l’air.

Et j’écris.

C’est ma réponse au sans réponse, mon contrechant, un bruit d’ailes dans le feuillage du temps.

Je ne peux pas te parler du mimosa puisque tu n’es plus là.

Mais le mimosa, lui, me parle très bien de toi : tout ce qui est délicat a traversé le pays des morts avant de nous atteindre.

 

~ Christian Bobin

(L'homme-joie)

 

 

*Photo T.Zoher...Sur la route vers la gare 

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 11:51

Coucher-du-soleil-by-pan.jpg


Je n'aime pas ceux qui parlent de 'Dieu' comme d'une valeur sûre. 
Je n'aime pas non plus ceux qui en parlent comme d'une infirmité de l'intelligence. Je n'aime pas ceux qui savent, j'aime ceux qui aiment.

 

~ Cristian Bobin

(Autoportrait au radiateur, p.33, Gallimard)

 

Comment je comprends ces mots ?

Je pense que sa pensée ici est profonde, quand il dit "Je n'aime pas ce qui savent, j'aime ceux qui aiment..." Il dit d'après ce que je commence à comprendre de l'esprit de l'auteur après avoir lu trois de ses livres et qui m'éclairent sur certain point... Il dit qu'il préfère ce qui aiment, même ne sachant pas dans le fond ce qu'ils savent, que de ceux qui se donnent cette prétention de tout savoir alors qu'ils ne savent pas aimer, (sans généraliser je pense) il préfère cette voie du cœur qui va directe que celle qui passe par l'intelligence sans se lié au cœur, mais il dit aussi "qu'il n'aime pas ce qui en parlent comme une infirmité de l'intelligence." Car croire ce n'est pas une faiblesse, ni une infirmité de l'intelligence non plus mais une 'force intérieur' et qui vient de l'amour et de la foi qui ne s’explique pas et c'est une force qui ne peut être cerné dans un tout car c'est la 'force' de 'Dieu' qui cerne Toute choses et donne cette grâce... C'est là qu'il dit '"je n'aime pas ce qui parle de ‘Dieu’ comme valeur sûre" de ceux qui pensent avoir tout cerné et compris car c'est ‘Dieu’ qui fait comprendre en conscience de l’Homme ce qu'Il veut de Sa grâce...et je pense que l’auteur sait cela dans son humilité, je ne pense pas qu'il soit dans le jugement mais il donne une certaine vision de ce qu'il aime de ceux qui aiment et croient ou ne croient pas mais qui aiment aussi... On en voie pas mal aussi dans ce monde de cela qui profitent de leur sois disant savoir au profit de leur foi et conviction mais qui égare plus qu'ils ne guident les gens et les manipulent, sans toute fois mettre tout le monde dans ce même contexte car il y a aussi ceux qui ont une lumière en eux acuqie de par leur cheminement et qui guide aussi les gens à leur propre Lumière, cela sont certainement ceux qui ont la Grâce et qui se savent l’avoir en toute humilité, car il ne peut y avoir aucune prétention en cette voie ...

 

T.Zoher 

 

*Photo The night just began by Pan.101 on Flickr.


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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 23:16

 

Shot-in-the-desert.jpg


[…] Quand le cœur se trouve dans l’alignement même du soleil, c’est le plus beau.

Il y a alors quelque chose qui échappe à toute maîtrise.

On n’a plus à se mêler de rien parce qu’on est délivré de soi-même sans être dans la froideur du détachement.

 

~ Christian Bobin

(La lumière du monde) 

 

*Photo “Shot in the desert 5” by SuLTaN AbdullaH

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 22:27

 

Amour-et-telescope.jpg


Le cœur est un instrument d’optique bien plus puissant que les télescopes de la Nasa. C’est le plus puissant organe de connaissance, et c’est une connaissance qui se fait sans aucune préméditation, comme si ce n’était plus nous qui faisions attention à l’autre, comme s’il n’y avait plus qu’une attention pure et une bienveillance fondée sur la connaissance de notre mortalité commune.

 

~ Christian BOBIN

(La Lumière du monde)

Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001.

 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 22:28

 

la-liberte-calligraphie-arabe.jpg


La pensée juste est contagieuse : devant certain poèmes arabes je suis cloué physiquement, c’est comme s’ils entraient physiquement dans mon sang. 

Moi, ce qui me touche le plus, c’est quand toute la force qui circule dans le sang va se trouver réunie comme un bouquet de roses dans le cœur.

 

~ Christian BOBIN  

(La lumière du monde) 

 

Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001

 

 

*Image 'La Liberté calligraphie arabe


 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 22:21

 

Arc-en-ciel-paturage.jpg


Si la lumière est si peu recherchée, c’est parce que chacun de nous sait que le moindre don est hors de prix.

C’est pour cela qu’on ne se bouscule pas sur l’échelle qui monte jusqu’aux étoiles.

Si c’était facile, on verrait se multiplier les candidats.

 

~ Christian BOBIN

(La Lumière du monde)  

Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001

 

*Photo by Eric Lafforgue


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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 22:30

 

blunch-o-rose.jpg


J’attends d'un poème qu'il me tranche la gorge et me ressuscite.

 

~ Christian BOBIN

(Un assassin blanc comme neige)  

 

*Photo “Bunch of Roses” by Mark Johnson via 500Px


 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 21:57

 

loup-de-foret.jpg

 

[...] Je sais que la vérité peut sortir de n'importe où comme le loup de la forêt.

Il y a cent mille fois plus de cordes à l'âme humaine qu'à une harpe, et ce qui semblait impossible peut soudain se mettre à exister.


~ Christian Bobin

(La lumière du monde)

 


 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 23:36

 

christian-bobin-signe-un-dernier-tres-beau-livre-l-homme-jo.jpg


Je voudrais alléger cette vie, mais par le vrai et non par le faux.

 

Le cœur brûlant et muet peut engloutir toutes les métaphysiques, tous les livres révélés.

 

L’amour embrasse toutes les saisons du temps et les rassemble.

En une seule seconde, elle fait une gerbe de tout l’or de l’autre. 

 

On n’a qu’une vie, et on l’écrit en la vivant.

Les ratures sont nos blessures, mais tout est gardé.

Peut-être qu’en mourant on emporte notre manuscrit avec nous, avec ses obscénités ou ses splendeurs, ses fautes d’orthographe et sa calligraphie incertaine.

 

Quand c’est très bien écrit, alors hosanna !

Parfois même les ratures sont belles comme des enluminures.

 

Certaines souffrances sont belles comme des œuvres d’art.

L’idéal serait de vivre comme Bach écrivait ses partitions.

 

~ Christian BOBIN

(La Lumière du monde)

*Paroles réveillées et recueillies par Lydie Dattas,

Gallimard, 2001

 

*Sourec photo Internet

 

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Présentation

  • : Ma quête du soi et du non Moi...
  • : Un lieu de vie vers la lumière de soi et du non Moi, un passage où je partage mes textes, mes citations au fil de mes lectures, de mes balades, mes photos et photos de la toile. Un voyage de l'esprit sur la toile, à travers les êtres, les âmes, et le mystère au fil des jours, de tout ce qui m'inspire, me guide, me touche, m’éveille dans ces chemins de l'existence, en cette vie, dans cet Univers Extraordinaire, que nous partageons tous sous un même toit, Le Ciel...
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'Quand le rideau se lévera, tu verras que nous ne savions rien, ni toi, ni moi.'

- Omar Khayyam -

Par Mot Clef...

Seigneur ! Il suffit à ma fierté que Vous soyez mon 'Dieu' et à ma gloire que je vous sois soumis.

Vous êtes tel que je le veux : Faites de moi celui que vous voulez...

-Ali Ibn Abû Taleb-