20 mai 2013
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*Photo via 500px / Photo “*” by Stefan Gries
L’âge qu’on me donne n’existe pas. L’ordre numérique des hommes me laisse absent. Je suis fatigué, c’est tout. C’est l’homme qui fait vieillir le temps. L’homme trace des rides sur le visage du temps. Il les traces avec son ignorance. Vieillir est une belle demeure, on s’y sent bien. Les yeux n’ont pas besoin de voir plus que le lever du soleil et son coucher. Les pas dégustent lentement le doux cheminement du regard sur le geste d’un arbre ou le rire d’une fleur, l’extraordinaire ironie d’un clochard qui se moque des gens qui se prennent au sérieux. La vieillesse bien acquise sait rajeunir le visage de la grande pensée. Vieillir avec la pensée, c’est la vraie jeunesse.
~ Jean-Marie Kerwich (L’ Évangile du gitan, p40)
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Jean Marie Kerwich
18 mai 2013
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*Photographie http://500px.com/photo/34357734
Déjà mes oreilles bourdonnent, déjà l’angoisse m’étreint, déjà je ne sais plus qui je suis et je doute de mon cœur épuisé par ma peine et le vacarme des hommes. Ils n’ont jamais caressé les doux cheveux du silence lorsqu’il pose sa tête sur les genoux d’un poète. Ils ne se rendent pas compte que le bruit auquel ils s’adonnent empêche la nuit de dormir.
Ô, partir loin de moi-même, m’endormir dans les bras magnifique d’un lieu inconnu ! Ne plus être penseur mais pensif, laisser la terre rouge me réciter ses poèmes, être à l’écoute du murmure des champs sauvages. Tirer de mes mains la blanche et si lointaine tunique du Messie pour l’implorer de ne pas m’abandonner à ce monde.
~ Jean-Marie Kerwich
(L’ Évangile du gitan, p24)
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